L'article 11 permettra notamment de créer un répertoire de formations liées à ces mandats, ce qui facilitera l'accès des élus locaux à l'information. En effet, les besoins de formation varient non seulement d'un élu à l'autre mais aussi en raison des spécificités propres à chaque collectivité. L'offre doit donc être la plus variée possible. Chaque élu local pourra avoir connaissance du montant des droits dont il dispose en accédant, sur cette plateforme, à un espace dédié, ce qui lui permettra de comparer et de s'inscrire aux différentes offres de formation. Nous saluons ces avancées qui permettront de proposer des formations diverses à nos élus locaux, lesquels seront pleinement informés de ces possibilités.
Je regrette néanmoins, madame la ministre, que les conseillers des Français de l'étranger, que je représente à l'Assemblée nationale en tant que député des Français de l'étranger, n'aient pas toute leur place au sein des ordonnances.
Je profite de ma présence à la tribune pour rendre un hommage tout particulier aux 447 conseillers des Français de l'étranger ainsi qu'aux 77 délégués nouvellement élus le 30 mai dernier, ainsi qu'à l'ensemble des candidats qui se sont présentés aux élections des Français de l'étranger, et qui, au bout d'une campagne reportée d'une année, ont su porter haut les attentes de nos compatriotes résidant au-delà de nos frontières. Élus au suffrage universel direct par les Français de leur pays ou de leur circonscription pour un mandat de six ans, ce sont des représentants de proximité qui connaissent et soutiennent nos concitoyens auprès des consulats et des ambassades de France, évoluant parfois dans des conditions sécuritaires, sanitaires et économiques difficiles. Je pense aux conseillers des Français du Mali, du Burkina Faso, de toute la région au Sahel. Il me semblait important de le rappeler dans l'hémicycle : ces élus représentent dignement les 3,5 millions de Français qui vivent à l'étranger et qui sont les ambassadeurs de notre savoir-être et de notre savoir-vivre.
Nous avons ainsi obtenu que, dans le cadre des conseils consulaires, leur rôle soit accru. Il est désormais essentiel que leurs conditions de travail le soient tout autant. Ils ne sont pas encore maires locaux mais ce sont des représentants et ils président les conseils consulaires – c'est une bonne chose. La crise sanitaire et les multiples confinements ont prouvé combien nous avions besoin de ces interfaces avec nos concitoyens résidant à l'étranger et leurs institutions.
Le groupe Agir ensemble votera bien évidemment en faveur de la ratification de ces ordonnances.