Selon le pédopsychiatre Bruno Falissard, le nombre de consultations des pédopsychiatres a augmenté de 50 % depuis le début de la crise pandémique, alors que le nombre de pédopsychiatres a été divisé par deux en dix ans. Des chercheurs de l'INSERM – Institut national de la santé et de la recherche médicale – et de l'INED – Institut national d'études démographiques – ont également révélé que 13 % des enfants de 8 à 9 ans ont connu des troubles socio-émotionnels pendant le confinement ; 2 % d'entre eux ont éprouvé des troubles du sommeil. De plus, 24 % des enfants issus d'un échantillon de 432 ménages présentaient des symptômes d'hyperactivité et d'inattention pendant le premier confinement. Or en 2018, 12 % des enfants et adolescents étaient déjà en souffrance psychique d'après le réseau européen des défenseurs des enfants. La situation ne date donc pas d'hier ou de la période de crise ; il en est de même de l'état dégradé de la pédopsychiatrie.
Il y a trois ans, le 17 avril 2019, des membres du personnel du centre médico-psychologique du 19
La pédopsychiatrie est au bout du rouleau : manque de moyens et de postes ; une administration qui peine à admettre qu'en la matière, ce qui compte, c'est le temps et le lien. L'équipe du 19
Lors de leur mobilisation, les personnels demandaient des moyens humains et matériels à la hauteur des besoins de la population : le doublement des effectifs médicaux et non médicaux, des locaux adaptés, une hausse des budgets des activités thérapeutiques et des séjours, des moyens de formation, etc. Ces demandes et ces revendications restent éminemment d'actualité. Monsieur le ministre, quelles réponses comptez-vous apporter aux professionnels et surtout aux enfants et aux familles qui auront encore plus besoin de soins ?