Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du lundi 14 juin 2021 à 21h30
Impact des mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire sur la santé et l'espérance de vie des français

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

La crise et le confinement ont évidemment un impact sanitaire mais aussi économique, social et éducatif sur la santé mentale des Français, y compris des mineurs. Il est nécessaire, peut-être pas de refonder, mais de structurer beaucoup plus fortement le secteur de la santé mentale et de la psychiatrie, notamment sa partie publique.

J'ai évoqué tout à l'heure les assises nationales de la santé mentale et de la psychiatrie qui se tiendront prochainement sous l'égide du Président de la République. Elles doivent permettre de rassembler tous les acteurs, notamment ceux de la filière pédopsychiatrie, mais pas uniquement, pour que celle-ci soit bien plus forte et solide qu'aujourd'hui – non pas que les pédopsychiatres ne seraient pas de qualité, ils le sont, mais ils ne sont pas assez nombreux et surtout pas assez nombreux à exercer dans le secteur public.

On ne forme pas un pédopsychiatre en trois ou six mois. En revanche, il faut trouver des solutions qui ne peuvent pas attendre. Nous en avons apporté : un « chèque psy » pour les enfants, le recrutement de plus de 250 psychologues dans le cadre du Ségur de la santé, dont un grand nombre en CMPIJ – centre médico-psychologique infanto-juvénile –, la formation aux premiers secours en santé mentale, un soutien des pouvoirs publics à de nombreuses structures associatives pour venir en aide aux jeunes qui sont en difficulté ou aux parents de jeunes en difficulté. Nous suivons ce sujet avec la plus grande attention.

Pour la première fois dans l'enquête EpiCov – épidémiologie et conditions de vie liées au covid-19 – menée par Santé publique France, on constate au mois de mai 2021 une baisse significative des états dépressifs : de 22 %, nous sommes passés à 19 %. Le taux est encore supérieur à celui que l'on observait les mois et les années précédentes, mais il montre un arrêt de l'aggravation, sans doute lié à l'amélioration de la situation sanitaire et à la fin de l'état d'urgence. Le Gouvernement fait évidemment tout pour que cela dure dans le temps et que le virus ne revienne pas, mais nous devrons ensuite faire preuve d'une forte résilience collective pour panser nos plaies.

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