Nous pourrions avoir un débat philosophique long et intéressant, monsieur Minot, sur la question de savoir si c'est respecter les gens que leur sauver la vie, selon les moyens auxquels on a recours, en se demandant jusqu'où on peut aller pour y parvenir.
Votre question concerne l'évolution des EHPAD, notamment l'accompagnement médico-social. Pendant la crise, les liens entre le domaine médico-social et le domaine sanitaire ont été très différents et de qualité variable, selon le niveau de gouvernance. Par exemple, nous avons décidé de créer des filières de prise en charge et d'hospitalisation directe des personnes issues des EHPAD, dans des centres hospitaliers dotés d'unités dédiées. Heureusement, ces consignes ont le plus souvent été appliquées. Pendant la troisième vague, on a même transformé des services de soins de suite et de réadaptation du secteur privé, afin d'y admettre des patients covid+ issus des EHPAD, avec une prise en charge médicalisée plus adaptée, parce que les médecins qui exercent dans ces structures ont plus souvent affaire à des patients en perte d'autonomie.
Comment faire évoluer ce secteur ? Un projet de loi sera peut-être présenté, qui comporte de nombreuses propositions.