La pandémie à laquelle notre pays est confronté depuis plus d'un an a sérieusement ébranlé son système de santé. Si ce dernier a surmonté la crise grâce à une mobilisation remarquable de l'ensemble de ceux qui le constituent, il a fallu le préserver en appliquant des mesures draconiennes – confinements successifs, couvre-feu, limitation des contacts sociaux et fermeture des lieux accueillant du public. À l'heure où ces restrictions sont levées petit à petit, et où nos compatriotes vont pouvoir reprendre le cours de leur vie, il est nécessaire de s'interroger quant aux conséquences d'une telle crise sur la santé mentale des Français, à court, à moyen et à long termes.
L'anxiété des personnes dépressives s'est aggravée de manière considérable durant l'année écoulée, de nombreuses études en attestent. Santé publique France a-t-elle mené une évaluation globale et précise de cet état de fait ? Le 8 juin, un rapport de l'OCDE – Organisation de coopération et de développement économiques – indiquait que ses États membres devaient augmenter d'urgence les investissements dans la qualité des soins de santé mentale. Dans notre pays, les services psychiatriques ont longtemps été négligés et sous-financés. Quels moyens comptez-vous engager afin de renforcer ce secteur essentiel à notre système de santé, au moment où il semble en avoir le plus besoin ?