Au sortir de la crise sanitaire, je ne crois vraiment pas qu'accorder un RSA sec à des jeunes de dix-huit à vingt-cinq ans soit pour eux une réponse satisfaisante ; en effet, la jeunesse aspire à autre chose. Si le RSA avait été un modèle de succès en matière d'insertion, nous le saurions. Vous parlez des départements, monsieur le député ; nous travaillons avec la déléguée interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté à la contractualisation entre l'État et les départements en matière de suivi, de retour à l'emploi et de l'accompagnement dans la formation des bénéficiaires du RSA. Leurs situations témoignent d'une très grande hétérogénéité !
En revanche, il faut proposer des solutions aux jeunes. Je pense au plan « 1 jeune, 1 solution » qui, vous le savez, est doté de 7 milliards d'euros pour permettre l'intégration des jeunes dans le marché de l'emploi et faciliter leur embauche, mais nous travaillons aussi, à la demande du Président de la République et du Premier ministre, avec Élisabeth Borne et d'autres ministres concernés, à des solutions qui permettraient à des jeunes en difficulté de disposer non seulement de revenus propres mais surtout d'un accompagnement personnalisé. C'est essentiel car il ne s'agit pas juste de leur distribuer un minimum social : il faut leur permettre de s'intégrer dans le marché de l'emploi ou de bénéficier d'une formation, par exemple dans le cadre de l'école de la deuxième chance ou d'un apprentissage.
Vous hochez la tête, monsieur le député, mais quand on a dix-huit, dix-neuf ou vingt ans, on ne rêve pas du RSA. Il faut arrêter de se mentir : on rêve d'une formation, d'un métier, d'un emploi !