Votre question est de la plus haute importance car elle met en exergue les enjeux républicains et démocratiques soulevés par l'affaire Mila. Celle-ci est un scandale car, au cœur de notre société, Mila est seule, harcelée au travers des réseaux sociaux, par des intolérants qui incarnent les forces de la mort, ces forces de la mort, qui veulent bâillonner la liberté d'expression, la démocratie et la République.
C'est pourquoi évidemment, dès le premier jour, je lui ai apporté mon soutien, comme d'ailleurs l'ensemble du Gouvernement, ainsi que je l'aurais fait pour toute personne menacée pour avoir exercé sa liberté d'expression.
Malgré cela, les forces de mort parviennent parfois à leurs fins, notamment au travers des réseaux sociaux. Cela doit être combattu dans tous les cas.
Concernant Mila, nous avons d'abord mis à disposition tout ce que nous avons pu en matière de suivi de sa scolarité. Nous sommes en contact avec elle, et je réaffirme le soutien concret que nous lui apportons. Le ministre de l'intérieur ensuite a mis en place les protections policières qui s'imposaient.
Au-delà de cela, la justice joue son rôle, en ce moment même. Sans faire de commentaire, je me permettrai néanmoins de dire que nous souhaitons qu'elle fasse preuve de fermeté vis-à-vis de ceux qui lancent des menaces de mort mais qui, chose intéressante, font moins les malins devant un tribunal.
Nous devons être encore plus déterminés dans notre volonté de montrer que la force est du côté du droit et de la République. L'inspecteur général Aubin vient de me remettre un rapport de la plus haute importance, car il va nous permettre de franchir une nouvelle étape dans l'éducation à la laïcité, grâce à la formation, initiale et continue, de l'ensemble des professeurs et au déploiement de nos équipes « valeurs de la République ».
En matière de lutte contre le cyberharcèlement, un plan doit également nous conduire à améliorer l'encadrement des plateformes et des réseaux sociaux.
Nous sommes fermement résolus à ce que la République soit la plus forte et à ce que notre démocratie reste le lieu du droit et de la liberté d'expression.