J'ai eu l'occasion de dire à Jean-Jacques Ferrara que notre décision vis-à-vis du Mali n'était ni une surprise, ni une rupture, mais une transformation. Ce n'est pas une surprise car, dès le sommet de Pau début 2020, puis lors du sommet de Ndjamena en février 2021, le Président de la République et moi-même avons été amenés à évoquer avec nos partenaires du G5 Sahel, ainsi qu'avec ceux du golfe de Guinée, la nécessité de modifier notre posture, dans une triple dynamique de sahélisation, d'européanisation et d'internationalisation – je complète ici ma réponse à M. Ferrara –, tout en gardant évidemment pour objectif prioritaire la lutte contre le développement du terrorisme, en particulier par la force Takuba.
Cette stratégie ne va pas de soi.