Je rappellerai très clairement, d'abord, que la France est présente au Sahel à la demande des États de la région, en respect du droit international et sur validation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ensuite, il faut adapter le modèle d'intervention en fonction de l'évolution de la menace – je pense que personne ne me contredira sur ce point. Nous constatons que, par rapport au début de l'opération Barkhane, nous avons désormais beaucoup de partenaires, y compris dans le domaine du contre-terrorisme. Il faut articuler tout cela dans une nouvelle logique. C'est la raison pour laquelle nous allons ouvrir des consultations avec nos partenaires pour définir le nouveau modèle de notre présence. Cela va prendre un peu de temps car nous sommes liés dans la coalition pour le Sahel, laquelle regroupe soixante acteurs – essentiellement des États, mais aussi des organisations internationales –, et c'est avec cette coalition que nous allons évoquer ces questions, ainsi qu'avec les membres du G5 Sahel, évidemment, et les membres de la CEDEAO – Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest –, comme nous l'avons toujours fait.
Monsieur Nadot, comme je l'ai dit tout à l'heure, ce n'est pas une surprise : les consultations sur l'évolution du concept militaire ont commencé à Pau, en janvier 2020,…