Celui-là aussi est important. Il touche un territoire à part entière de notre pays, qui demande une attention particulière.
J'en viens à la mission "Pouvoirs publics" , dont j'ai eu l'honneur d'être le rapporteur spécial. Rappelons que la crise sanitaire a eu diverses conséquences sur le budget des institutions concernées. L'adoption de protections sanitaires et de procédures permettant le travail à distance a représenté un coût non négligeable. Comme nous l'avons souligné en commission, ces surcoûts été compensés, sauf dans le cas du Conseil constitutionnel, par la nette sous-exécution de certaines dépenses de fonctionnement. J'insiste sur le fait qu'une réflexion sur la soutenabilité à moyen et long terme du budget de l'Assemblée nationale doit se poursuivre.
Enfin, la situation financière de notre pays impose des arbitrages indispensables pour assurer le maintien d'une trajectoire de redressement de nos finances publiques. Un débat fondamental pour les années à venir portera sur l'efficience de la dépense publique, sur le rapport entre son coût et sa capacité à atteindre les objectifs fixés. Nous devons tirer la sonnette d'alarme : nous assistons à une dégradation inquiétante de nos finances publiques et nous sommes convaincus que la question de la dette est un des enjeux majeurs des prochaines années, pour ne pas dire des prochains mois.
Le Printemps de l'évaluation apporte une pierre à l'édifice en contribuant à la réflexion, en permettant une véritable évaluation des politiques publiques et en poussant les ministres et leurs administrations à s'interroger sur la qualité de leurs prévisions budgétaires et sur l'efficience des politiques publiques qu'ils conduisent. Reste à espérer que ces réflexions aboutiront à des actions concrètes et surtout à des résultats.