Je ne le crois pas. Ceux qui pensent que nous améliorons les choses simplement parce que la dépense publique augmente sont des naïfs. Encore une fois, c'est de justice dont il nous faut débattre ! L'AME souffre de deux maux principaux : la fraude, comme l'a formidablement montré notre collègue Pascal Brindeau, et le non-recours aux droits.
L'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l'inspection générale des finances (IGF) ont pointé du doigt la fraude à l'AME dans un rapport d'octobre 2019. Les auteurs du rapport font même de la lutte contre la fraude une priorité, car cette fraude fragilise considérablement l'acceptabilité du dispositif aux yeux des Français.