À travers cette proposition de résolution, certains députés de l'opposition semblent enfin ouvrir les yeux sur le dévoiement d'un système que nous dénonçons depuis si longtemps. Depuis de nombreuses années, on sait que le coût réel de l'AME et des diverses aides médicales destinées aux étrangers en situation irrégulière est très largement supérieur à la somme budgétée par les gouvernements successifs, de droite comme de gauche.
Malgré les discours et les postures de certains de ses représentants, le parti Les Républicains – anciennement, l'UMP, l'Union pour un mouvement populaire – n'a jamais remis en cause ce dispositif, dont le coût a augmenté chaque année, au cours du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Le rapport de l'IGAS et de l'IGF qui sert de fondement à cette proposition de résolution a le mérite de mettre en lumière le nombre et l'ampleur des dispositifs sanitaires dont bénéficient les clandestins. Ils représentent une charge considérable, tant pour le budget de l'État que pour celui de l'assurance maladie. Leur dévoiement constitue une pompe aspirante pour l'immigration illégale. Cette étude permet également de réévaluer le nombre d'étrangers en situation irrégulière sur notre territoire : ils seraient au moins 500 000, ce qui est très éloigné des chiffres officiels.
Face à ces constats accablants, le Rassemblement national, lui, ne se contente pas de demander au Gouvernement d'engager une réflexion sur l'AME et les divers dispositifs de maintien des droits sociaux pour les étrangers illégaux. Il faut supprimer immédiatement l'AME et l'ensemble des dispositifs favorisant l'immigration clandestine, qui constituent autant d'injustices insupportables à l'égard des Français les plus modestes.