Alors que le pays entre dans une phase de réouverture, les Français attendent de nous que nous sachions tirer de la crise les enseignements qui permettront non seulement de retrouver notre qualité de vie d'avant la pandémie mais aussi d'aller plus loin, vers une société qui aura appris qu'elle a intérêt à favoriser une proximité tout simplement humaine.
Ensemble, grâce à la mobilisation et à la solidarité générales, nous avons fait œuvre utile. Je tiens à vous dire, messieurs les ministres, ainsi qu'à vos administrations, toute ma reconnaissance pour l'action que vous avez menée. Vous avez su, à chaque instant, prendre des mesures appropriées, parfois éprouvantes, comme les confinements, les couvre-feu, les restrictions de déplacements et de visite à nos aînés dans les EHPAD. Elles n'ont pu être efficaces que grâce à l'engagement constant, et encore d'actualité, de nos soignants, auxiliaires de vie, médecins de ville et à l'hôpital, pompiers, forces de l'ordre et plus généralement de tous les services de soins mobilisés.
En maîtrisant la situation épidémique grâce à la vaccination et à la coopération internationale, nous pouvons enfin espérer une reprise économique durable. C'est d'ailleurs ce que nous disent les prévisions des instituts puisque la croissance devrait avoisiner les 6 % en 2021 alors que celle de l'Union européenne ne devrait atteindre que 4,6 %.
Nous devons cette résilience à l'efficacité des mesures d'urgence et du plan de relance dont nous discutons cet après-midi. Dans le cadre de la mission qui m'a été confiée par le Gouvernement, j'ai pu constater que, sur le terrain, dans l'ensemble de nos régions, le plan de relance produisait ses pleins effets.
Ainsi, à Morteau, Pequignet, la dernière entreprise de tradition horlogère française, pourra-t-elle relocaliser la production des pièces microtechniques que, jusqu'alors, elle importait.
À Saint-Doulchard, près de Vierzon, Michelin pourra maintenir l'emploi sur place, dans son usine de fabrication de pneus d'avion ; le soutien de France relance a permis de convaincre le siège de Michelin de poursuivre ses projets d'investissement.
Au Havre, l'entreprise Safran Nacelles, qui subit évidemment une baisse d'activité très marquée, se réjouit de pouvoir s'appuyer sur l'activité partielle de longue durée pour maintenir dans l'entreprise des compétences que, sinon, elle aurait tant de difficultés à retrouver.
À Béthune, le groupe Atlantic, spécialisé dans les chaudières et les pompes à chaleur, a vu son activité soutenue par MaPrimeRénov', ce qui lui permet d'offrir aujourd'hui cinquante postes à des anciens de Bridgestone, entreprise où avait été signé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Enfin, à San-Nicolao, en Haute-Corse, Corsica comptoir lancera, grâce à France relance, un outil de transformation des fruits abîmés, complétant ainsi sa palette de produits et de services et poursuivant son développement.
Ces quelques exemples démontrent qu'une véritable transformation et un réel développement de nos entreprises sont à l'œuvre aujourd'hui dans le pays.
La grande question que nous nous posions en septembre dernier, lorsque nous avons commencé à discuter du plan de relance, était celle de l'arbitrage entre la rapidité de décaissement et la conditionnalité des aides. Il fallait concevoir un plan de relance qui, d'un côté, se déploie rapidement dans nos territoires et nos entreprises et qui, de l'autre, amène nos entreprises et nos collectivités à se transformer en s'engageant sur la voie de modes de production plus durables.
Nous pouvons aujourd'hui constater que vous avez – et nous avons – placé le curseur au bon endroit. Les appels à projets lancés dans le cadre de France relance encouragent en effet les entreprises et les collectivités à s'engager dans des projets de transformation allant dans le sens d'une économie plus durable, de modes de production plus respectueux de l'environnement et d'une relocalisation des emplois. Dans le même temps, la rapidité est elle aussi au rendez-vous puisque 40 % des sommes prévues par le plan de relance ont été décaissées, ce qui n'était pas gagné d'avance, les sommes ainsi investies dans l'économie française étant considérables.
Pour toutes ces raisons, le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés est satisfait de l'architecture du plan de relance, de son exécution jusqu'à aujourd'hui et nous continuerons de veiller à ce qu'il puisse bénéficier à tous nos territoires, à toutes les entreprises, grandes comme petites, pour que chacune d'entre elles puisse engager les transformations qui s'imposent.