Je vais tâcher de la respecter, monsieur le président.
Les territoires ruraux, comme Lucq-de-Béarn, sont des acteurs touchés par toutes les transitions, qu'elles soient technologiques, agricoles, démographiques ou économiques. À l'issue des confinements, ils attirent et séduisent de nombreux Français, peut-être de manière idéalisée, certes, mais l'intérêt et la promesse d'un cadre de vie plus agréable, plus calme et plus vert sont bien réels. Les espaces ruraux apportent un grand nombre de bénéfices au reste du pays. Ils doivent être dynamisés, accompagnés et valorisés.
Le plan de relance offre ainsi de belles opportunités. En Haute-Marne, où je suis élu, 430 communes sont en zones dites de revitalisation rurale (ZRR) : c'est l'un des départements les plus concernés. L'objectif des ZRR est d'accompagner le développement de ces territoires grâce à des mesures fiscales et sociales. Les aides appuient des structures créatrices d'emplois dans ces zones moins peuplées, touchées par le déclin démographique et économique. Les premiers chiffres montent que les ZRR ont bénéficié de 22 % de l'enveloppe communale de dotation exceptionnelle de France relance ; 5 milliards du plan de relance ont été attribués aux territoires ruraux et ont permis de donner un coup de pouce à l'agenda rural ainsi qu'à la transition écologique des territoires. Les leviers touchés sont nombreux : couverture numérique, projets alimentaires territoriaux, relance des trains de nuit ou de petites lignes ferroviaires, soutien à la transition agricole.
Nous pouvons ajouter la question de l'emploi et je tiens à saluer le plan « 1 jeune, 1 solution ». Plus de 1 300 jeunes Haut-Marnais en ont bénéficié en 2020, dont 542 contrats d'apprentissage et 222 primes à l'embauche.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dresser un premier bilan de l'ensemble des mesures de relance qui irriguent les ZRR ? Le Gouvernement a-t-il l'intention de prolonger certaines d'entre elles afin d'accompagner les projets développés au plan local ? Envisage-t-il de répondre également aux aspirations de nombre de nos concitoyens à s'installer dans ces territoires et à contribuer ainsi à leur renouveau ?