Je souhaite tout d'abord vous rassurer sur le surendettement des entreprises. Quand on regarde la dette nette et non la dette brute, ce sont de 5 à 7 milliards d'euros de dette nette supplémentaire. En réalité, beaucoup d'entreprises ont souscrit des emprunts, notamment des PGE, mais ne les ont pas utilisés : elles ont constitué des réserves de trésorerie. Nous pouvons donc faire face à cette difficulté.
S'agissant des PGE, je ne crois pas que ce soit rendre service aux entreprises d'étendre sans cesse les délais de remboursement des dettes. À un moment, il faut rembourser. Simplement, nous avons, comme vous l'avez rappelé, accepté de reporter d'un an le début du remboursement, parce que, pour des restaurants, des bars, des hôtels qui ont souscrit des PGE, la saison ne fait que redémarrer : il vaut donc mieux attendre qu'ils aient eu une saison qui, je l'espère, sera exceptionnelle, cet été, pour qu'ils commencent le remboursement en avril, mai ou juin 2022, plutôt qu'en avril, mai ou juin 2021.
Nous avons également autorisé les entreprises qui le souhaitent à souscrire de nouveaux PGE jusqu'à la fin de l'année 2021. Certaines ont encore besoin de trésorerie et préfèrent emprunter : elles ont encore la possibilité de le faire. Enfin, une entreprise qui se trouverait dans le cadre d'une procédure collective de redressement pourrait obtenir un étalement supplémentaire du remboursement du PGE, mais à titre exceptionnel.
Éric Dupond-Moretti et moi-même avons présenté un dispositif d'accompagnement des entreprises en difficulté pour éviter des faillites. Je n'y reviens pas, mais je crois que nous avons anticipé ce risque aussi bien pour les PME que pour les ETI.