Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mercredi 16 juin 2021 à 15h00
Mesures de relance

Bruno le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance :

Je tenterai de répondre à ces questions précises en deux minutes en insistant sur deux points. Je partage votre analyse des deux principales difficultés du secteur touristique : l'approvisionnement en matières premières et le recrutement.

Sur le premier point, j'ai tenu hier, avec Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, et Alain Griset, ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises, une réunion avec tous les acteurs du bâtiment et des travaux publics. Nous avons proposé une médiation et décidé de ne pas imposer de pénalité de retard pour les contrats publics. Je signerai et je ferai diffuser, dans les prochaines heures, une circulaire afin de préciser que les appels d'offres relevant de l'État ne seront pas soumis à une pénalité de retard si les entrepreneurs n'ont pas pu terminer leur chantier dans les délais faute d'avoir pu s'approvisionner en bois de construction ou en ferraille. J'insiste pour que tous ceux qui le peuvent, notamment les collectivités locales et les grandes entreprises donneuses d'ordre, suivent l'exemple de l'État. Je leur demande de ne pas appliquer de pénalité de retard lorsqu'un entrepreneur du bâtiment et des travaux publics est confronté à un problème d'approvisionnement en matière première. Si un conflit éclatait, si des difficultés apparaissaient ou si des abus étaient constatés, le médiateur des entreprises aurait pour rôle de trouver une solution.

S'agissant du recrutement, je confirme ce que vous dites : qu'il s'agisse des couvreurs ou de l'hôtellerie et de la restauration, il existe des difficultés à recruter. L'objectif des dispositifs annoncés aujourd'hui par Élisabeth Borne, ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion, est précisément d'accélérer la formation des jeunes et de leur permettre de trouver un emploi dans ces métiers, pour lesquels des postes sont à pourvoir très rapidement.

Les acteurs du secteur HCR – hôtellerie, cafés et restauration – ont été, vous l'avez dit, particulièrement touchés par la crise sanitaire. L'État les a fortement soutenus et son accompagnement cessera de manière progressive pour les trois dispositifs principaux. L'activité partielle est maintenue jusqu'à la fin du mois d'août, mais une dégressivité est appliquée. Le fonds de solidarité est soumis au même régime : l'aide sera fixée à 40 % de la perte de chiffre d'affaires en juin 2021 par rapport à juin 2020, puis à 30 % en juillet 2021 par rapport à juillet 2020, et à 20 % au mois d'août 2021 par rapport à août 2020, avec une clause de revoyure à la fin du mois d'août pour vérifier que des difficultés particulières ne se posent pas pour certains professionnels. Enfin, nous maintenons le cofinancement de la masse salariale à hauteur de 15 % en juin, juillet et août.

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