Permettez-moi de répondre d'abord à votre dernière remarque. L'activité partielle constitue une aide majeure pour les salariés, car elle permet de maintenir les salaires, le pouvoir d'achat et l'emploi, mais, comme je le disais il y a quelques minutes, elle constitue également une aide majeure pour les entreprises, car elle permet de maintenir les compétences. Or celles-ci sont la richesse des entreprises et leur permettent de rebondir. Sur ce point, nous avons tiré les enseignements de la crise de 2009, puisque nous avons appliqué un taux d'indemnisation de l'activité partielle beaucoup plus important pendant cette crise sanitaire. Chacun se souvient que l'Allemagne avait fait, dans ce domaine, un choix plus ambitieux que la France après la crise de 2009, au bénéfice de sa capacité de rebond et du redémarrage de son économie.
J'en viens à présent au logement. Rappelons, tout d'abord, que le plan de relance prévoit 500 millions d'euros de crédits pour accompagner la rénovation des logements sociaux. Par ailleurs, nous avons fait le choix, pour tous les logements, d'accompagner fortement la rénovation thermique par l'élargissement du dispositif MaPrimeRénov', qu'il s'agisse des crédits disponibles ou du nombre de bénéficiaires. Ce dispositif rencontre un grand succès, ce dont témoigne la consommation plus rapide que prévu des crédits qui lui sont alloués. Ajoutons, au-delà des éléments que vous avez rappelés, que le plan de relance prévoit une aide aux maires densificateurs afin de soutenir la construction et de mieux accompagner les élus qui font le choix de construire sans consommer de terrains disponibles et donc en préservant la nature et l'environnement autour des bâtiments et des communes. Telle est précisément la philosophie de l'aide aux maires densificateurs.
Nous rencontrons des difficultés en matière de construction de logements neufs. Vous l'avez rappelé, elles sont liées à certaines réorganisations, mais aussi au cycle électoral classique, celui-ci ayant cependant été particulièrement long ces derniers mois, ce qui a retardé les mises en chantier. Mme la ministre déléguée chargée du logement, qui a rencontré récemment les constructeurs avec Bruno Le Maire pour s'entretenir avec eux du prix des matières premières et de leur approvisionnement, est attentive à la situation. Le Gouvernement souhaite bien évidemment que les objectifs de construction soient atteints et que la courbe s'inverse. Notons une particularité du plan de relance : le Gouvernement a fait le choix de privilégier le domaine de la rénovation car elle contribue à l'amélioration des conditions de vie, à des économies d'énergie dans le cadre de la transition énergétique et au soutien du pouvoir d'achat des ménages.