En mars 2020, notre pays s'est trouvé confronté à une crise sanitaire sans précédent, qui a obligé les décideurs publics que nous sommes à relever un double défi. D'une part, il fallait éviter à tout prix que la situation sanitaire ne crée un désastre économique à court terme. Sur ce plan, nous pouvons tous nous accorder sur le fait que le soutien public de l'État a été au rendez-vous et qu'il a permis d'assurer une protection indispensable à nos entreprises. D'autre part, il fallait préparer l'avenir et saisir l'opportunité de la crise pour réinventer notre modèle. C'est de ce dernier aspect que nous débattons aujourd'hui.
Vous le savez, les Hauts-de-France ont une histoire industrielle forte. Plus que d'autres, ce territoire a subi les conséquences de la désindustrialisation. Il était donc indispensable d'en faire un territoire prioritaire pour la relance. C'est chose faite et nous pouvons nous en féliciter. Le plan de relance dans les Hauts-de-France est très dynamique puisque déjà 130 projets sont soutenus, qui représentent 750 millions d'euros d'investissements industriels, financés à hauteur de 126 millions par l'État.
Pour la reconquête industrielle, vous avez mis en place, avec Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie, dans le cadre du programme Territoires d'industrie, un soutien à l'ingénierie qui manquait cruellement à certaines collectivités afin de monter des projets industriels et de les accompagner dans leur développement. Le dispositif se traduit aujourd'hui par des résultats concrets. Je pense à la cristallerie Arc, dans ma circonscription, à Béthune-Bruay, ou encore à Amiens, chez notre collègue François Ruffin. Le dispositif lancé par le Gouvernement est un véritable succès. L'État prend toute sa place dans le dynamisme économique des territoires et j'espère qu'il sera rapidement rejoint par les régions. La politique de reconquête industrielle que nous avons engagée doit désormais être amplifiée pour faire de la France une grande nation productive.
Ces soutiens indispensables à nos territoires, seront-ils pérennisés ? Plus globalement, pouvez-vous nous garantir que les crédits du programme Territoires d'industrie seront prolongés pour accompagner le rebond ?