Au titre de l'article 96 de notre règlement, monsieur le président. Madame la secrétaire d'État, imaginez tous ceux qui nous regardent et qui découvrent qu'on va voter sur un article qu'on n'a pas eu le droit de modifier – car c'est bien de cela qu'il s'agit. Imaginez la colère de ces centaines de milliers de personnes et de leurs familles qui ont attendu des années pour bénéficier enfin d'une avancée concrète de dignité. Imaginez le regard de nos concitoyens sur ce débat, sur cette attitude, sur ces faux arguments, alors qu'il y avait là une occasion extraordinaire de montrer que la politique servait à quelque chose. Il ne faudra pas s'étonner, demain, si les Français, écœurés, se détournent de vous, mais surtout de nous tous.