La programmation pluriannuelle de l'énergie est effectivement une exigence inconditionnelle si l'on veut réussir notre stratégie énergétique pour l'éolien en mer, qui en est l'un des piliers indispensables. Notre objectif est de 3 000 mégawatts d'éolien posés en mer en fonctionnement en 2023, et jusqu'à 6 000 mégawatts attribués au même horizon. Mais nous sommes en train de prendre du retard, ce qui rend difficile la transition énergétique, et nous prenons le risque de déstabiliser une filière naissante, mais qui est très prometteuse en termes d'emplois et de compétences.
On a décidé un plan d'action constitué de trois piliers. D'abord, vous l'avez évoqué, nous prévoyons une simplification administrative et avons défini le principe de l'organisation du débat public en amont de l'appel d'offres, pour accélérer la concrétisation des projets sélectionnés. Ensuite, nous allons développer ce que nous appelons des « permis-enveloppe » pour adapter plus facilement les projets, par exemple à l'évolution des technologies, et ainsi installer les modèles les plus performants, ce qui devrait faire gagner du temps et de l'argent. Enfin, le processus de raccordement sera aussi mieux planifié et optimisé. Le projet de loi pour un État au service d'une société de confiance devrait permettre de défendre ces évolutions.
Ma priorité est que les premiers parcs attribués voient le jour rapidement. On a besoin d'une réalisation concrète pour montrer l'intérêt de cette énergie et, surtout, comme vous l'avez dit, pour conforter les filières. D'autres appels d'offres, à Dunkerque et Oléron, sont en cours ou arriveront prochainement. Et je n'oublie pas, dans la même veine, ce qui arrivera juste derrière, et qui est aussi très prometteur, et peut-être plus acceptable : les éoliennes flottantes.