En outre, votre proposition de loi intervient à contretemps. Ce texte est débattu au moment où la reprise économique est là. Il est surtout surprenant que les députés qui en sont signataires aient renoncé à lutter contre les causes structurelles de la précarité du marché du travail. En effet, l'exposé des motifs indique que ce sont les métiers qui « imposent » par eux-mêmes la succession de contrats de courte durée. Mais si tel était le cas, pourquoi l'Allemagne ou le Danemark recourraient-ils dix et six fois moins que la France à ces contrats ?
Quel avenir, quelle perspective de carrière proposez-vous à tous ces professionnels ? Nous ne pouvons pas nous résigner à un statu quo supposé insurmontable.