Avec le Gouvernement et la majorité, nous avons fait le choix d'aider de la même manière l'ensemble des salariés en situation de précarité, dès lors qu'ils avaient travaillé plus de cent trente-huit jours en 2019 et ce, quel que soit le type de contrat. Sans attendre cette proposition de loi, nous avons su protéger tous les travailleurs – les Français le savent –, y compris les catégories de salariés que vous souhaitez favoriser avec ce texte.
Nous avons notamment instauré une garantie de revenu mensuel de 900 euros, qui bénéficie à l'ensemble des travailleurs enchaînant les contrats courts, dont je rappelle que le revenu mensuel moyen était de 778 euros en 2019 avant la crise, financés pour moitié par l'assurance chômage. Au total, depuis novembre dernier et jusqu'au mois d'août, ce sont 1,3 milliard d'euros d'aide d'urgence qui auront été consacrés à soutenir le revenu de tous les salariés en contrats courts. C'est donc bien une réponse à la hauteur des situations de précarité au travail que le Gouvernement a apporté, avec la majorité.
C'est justement parce que le groupe La République en marche veut lutter contre le travail précaire que nous ne pouvons pas soutenir une proposition de loi qui assume un renoncement. En effet, à propos des travailleurs que vous qualifiez d'intermittents de l'emploi, l'exposé des motifs de votre proposition de loi précise qu'ils sont « précaires car leurs métiers imposent la succession de contrats de courte durée ». On ne peut pas confondre métiers et contrats précaires.