Madame la députée, vous avez raison, en décembre 1967 la loi Neuwirth a été promulguée, autorisant pour la première fois l'accès à la contraception. Cette loi a été adoptée lors de débats déjà houleux au sein de cet hémicycle. Pour les femmes, elle a représenté et représente encore le symbole d'une liberté de choix. Cinquante ans plus tard, la contraception hormonale subit une mauvaise publicité, notamment avec les pilules de troisième et quatrième génération.
Toutefois, aujourd'hui, 92 % des femmes déclarent utiliser un moyen de contraception et 36,5 % des femmes utilisent la pilule. C'est donc le moyen le plus utilisé, notamment chez les 15-24 ans. En tant que ministre des solidarités et de la santé, je souhaite accompagner toujours mieux les femmes pour qu'elles aient accès à une contraception, quelle qu'elle soit, adaptée à leur situation personnelle, leurs envies, leurs besoins et leur situation médicale, afin de vivre une sexualité épanouie.
En termes d'action, je souhaite, dans le cadre de la stratégie nationale de santé, renforcer l'information sur les moyens de contraception, renforcer l'implication des médecins dans les programmes de prévention et de promotion de la santé, renforcer le rôle du médecin traitant autour de la santé sexuelle, rendre enfin effective la consultation de contraception chez les jeunes filles de 15 à 18 ans, et augmenter l'offre pour l'accès à une contraception adaptée aux moins de 25 ans.
Madame la députée, la contraception est un droit, c'est même un droit fondamental. Permettre aux patients d'avoir le choix en fonction de leurs besoins est pour moi une priorité, et même une obligation.