Madame la députée, l'État a massivement soutenu les compagnies aériennes ultramarines en 2020 et en 2021 : plus de 550 millions d'euros d'aides leur ont été octroyés, principalement sous forme de prêts, qu'il s'agisse du PGE ou du prêt du fonds de développement économique et social, géré par le CIRI, et des aides ont été versées pour la prise en charge des coûts fixes, plafonnées à 10 millions d'euros dans un souci de conformité au droit européen.
Nous savons, bien sûr, qu'en raison des nouvelles restrictions de déplacement, une partie de ces compagnies est à nouveau confrontée à une impasse de trésorerie en 2021. Les deux compagnies que vous avez citées sont d'ailleurs accompagnés par le CIRI : Air Tahiti Nui, qui compte 750 salariés et est détenue à 84,5 % par la Polynésie française, a bénéficié d'un prêt garanti par l'État de 67 millions d'euros, d'un prêt de la Polynésie française de 19,3 millions d'euros et de 10 millions d'euros d'aide à la prise en charge des coûts fixes ; Aircalin, qui compte 550 salariés et est détenue à 99 % par la Nouvelle-Calédonie, a bénéficié d'un prêt garanti par l'État de 40 millions d'euros et de 10 millions d'euros d'aide à la prise en charge des coûts fixes, ainsi que d'une mesure de défiscalisation pour le renouvellement d'un de ses appareils, un A330neo.
Les deux compagnies sollicitent désormais un soutien complémentaire de la part de l'État, que le CIRI est précisément en train d'étudier. Le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, a pris à ce propos l'engagement que nous trouverions d'autres moyens de soutien que ceux qui sont déjà employés. Je vous confirme, bien entendu, cet engagement.