Nous connaissons bien le problème des prix de consommation en outre-mer. Dans sa dernière enquête, qui date de 2015, l'INSEE a estimé que, selon les territoires, ils étaient 7 % à 12,5 % plus chers qu'en métropole. Ce constat explique que les fonctionnaires de l'État affectés en outre-mer bénéficient d'une rémunération majorée, selon des coefficients différents en fonction des territoires. Je tiens néanmoins à préciser que cette majoration compense également les charges liées à l'éloignement de la métropole. Le coût de ces mesures s'élève à 159 millions d'euros : 67 millions d'euros sont liés à l'indexation pour la cherté de la vie, et 92 millions à la compensation de l'éloignement.
Que des ultramarins souhaitent revenir dans leur territoire d'origine est une bonne chose, mais il est également important d'assurer un minimum de mobilité : travailler dans différents endroits est source de richesse professionnelle. Par ailleurs, le melting pot entre fonctionnaires aux profils différents, qui viennent à la fois de l'hexagone et des territoires ultramarins, est salutaire pour la France.
Nous sommes bien évidemment prêts à regarder avec vous comment favoriser le retour dans leur territoire d'origine des Ultramarins qui le souhaitent. Le volet dédié à la formation est important, car le recrutement dans la fonction publique est fondé sur le grade et la fonction. Il existe de nombreux mécanismes de formation professionnelle, générale ou propre à la fonction publique territoriale. Faut-il aller plus loin, afin de mieux prendre en considération les spécificités ultramarines ? Avec votre concours, le Gouvernement peut regarder ce point de plus près.