Intervention de Jeanine Dubié

Séance en hémicycle du vendredi 18 juin 2021 à 9h00
Accompagnement financier de l'État pour les collectivités à statut particulier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Je saisis l'occasion qui m'est offerte avec ce débat pour appeler votre attention, monsieur le secrétaire d'État, sur la fragilité de la situation économique de Wallis-et-Futuna. Je me fais ici la porte-parole de notre collègue Sylvain Brial, qui est actuellement à Wallis, et à qui j'adresse toutes mes amitiés.

Les îles Wallis et Futuna ont été touchées tardivement par l'épidémie de covid-19. La situation sanitaire y est désormais stable, mais la quatrième phase du déconfinement vient d'y être prolongée par sécurité. Peut-être plus encore qu'ailleurs, la crise y a mis en lumière et accentué les fragilités économiques. Les entreprises font face à de réelles difficultés et la reprise se fait attendre.

Dans le récent collectif budgétaire, nous avions proposé la création d'un fonds dédié aux entreprises wallisiennes et futuniennes, mais notre amendement a été rejeté. Il nous faut donc trouver d'autres solutions, car la situation économique demeure préoccupante et nécessite le renforcement de notre stratégie à destination de ces îles.

Le Livre bleu des outre-mer propose des pistes qu'il nous paraît utile d'explorer. En matière de marchés publics, un accompagnement et des adaptations pourraient être apportées pour dynamiser les acteurs économiques locaux. En effet, aujourd'hui, les grands projets publics, comme la construction de lycées ou hôpitaux, ne retiennent pas les entreprises locales qui, au mieux, se retrouvent reléguées au rang de simples sous-traitants. Pourquoi ne pas adapter le droit des marchés publics aux territoires ultramarins en allant plus loin que la loi EROM, afin de faire bénéficier les TPE et PME locales de la commande publique ?

Enfin, cette réforme pourrait être associée à un renforcement des allégements fiscaux pour les entreprises effectuant des investissements à Wallis-et-Futuna. Une réponse pourrait être la création d'une zone franche à Futuna : quelle est la position du Gouvernement à ce sujet ?

Voilà, monsieur le secrétaire d'État, trois pistes à creuser : je ne doute pas de l'attention que vous leur porterez. Ce territoire, bien qu'étant le plus éloigné de la France métropolitaine – 16 000 kilomètres nous séparent – ne doit pas être oublié : les Wallisiens et Futuniens sont nos concitoyens.

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