Je vous remercie d'appeler l'attention sur la situation très particulière des îles Wallis et Futuna, collectivités qui, bien que situées à l'autre extrémité du globe, ont subi comme les autres la crise de covid. Elles n'ont d'ailleurs pas été oubliées dans les mesures décidées par l'État pour soutenir le tissu économique.
À ce titre, je signale d'abord que les entreprises wallisiennes et futuniennes sont éligibles aux dispositifs d'aide exceptionnelle instaurés dès mars 2020, comme le fonds de solidarité, mais aussi le dispositif d'activité partielle, qui a été adapté aux spécificités locales et reconduit sous cette forme en 2021. Ainsi, le « quoi qu'il en coûte » s'applique évidemment aussi bien à Wallis-et-Futuna que dans l'hexagone – heureusement, d'ailleurs, puisqu'il s'agit, comme vous l'avez souligné, d'un territoire de la République. Les aides apportées par l'État ont été complétées par une action de l'assemblée territoriale, qui a instauré une aide forfaitaire de 1 000 euros en moyenne pour chaque entreprise fermée pendant le confinement de mars 2021.
L'État s'engage aussi aux côtés du territoire dans le cadre du plan France Relance et du Ségur de la santé, qui permettront notamment la réhabilitation complète de deux hôpitaux, pour un montant de 45 millions d'euros. Votre groupe était d'ailleurs intervenu de manière pressante sur ce sujet. Ce dossier, qui a eu des répercussions pour les malades, certains ayant dû être évacués vers la Nouvelle-Calédonie pour se faire soigner, était en attente : c'est bien la preuve que les crédits mobilisés dans le cadre de la relance permettent de faire aboutir rapidement des opérations dont tout le monde connaissait la nécessité depuis longtemps, mais qui n'étaient pas engagées faute de moyens.
Le plan France Relance permettra de financer d'autres chantiers importants dans les îles Wallis et Futuna, comme la construction du bâtiment de l'assemblée territoriale à Futuna ou encore la réhabilitation de lycées, grâce à un budget de 17 millions d'euros dégagé par le ministère des outre-mer. Cela permettra de faire travailler et prospérer les entreprises locales. Au total, les montants engagés pour le territoire dans le cadre de France Relance s'élèvent à plusieurs dizaines de millions d'euros.
Par ailleurs, j'entends votre demande de création d'une zone franche : j'en ferai part à Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer. Vous me connaissez assez pour savoir que je n'ai jamais été un grand zélateur de ce genre de mécanismes, car je doute de leur efficacité. En effet, ils peuvent engendrer un effet d'aubaine et ne se traduisent pas toujours par un développement local très équilibré. Cependant, nous sommes bien évidemment prêts à entendre les autres propositions qui pourraient être formulées tant par votre groupe que par les parlementaires du territoire.