Vous appelez mon attention sur deux sujets : l'enseignement et la politique sanitaire. Ils ne relèvent pas précisément de mon ministère ; reste que le Gouvernement leur consacre des moyens très importants, au bénéfice des collectivités d'outre-mer comme de l'hexagone.
Commençons par l'enseignement. En 2017-2018, lors des assises des outre-mer, nos compatriotes ultramarins ont placé l'enseignement en tête de leurs préoccupations. Nous leur répondons par des actes. Le dédoublement des classes au sein des réseaux d'éducation prioritaire (REP), selon l'engagement pris par le Président de la République au début de son mandat, n'est pas loin d'être achevé : début 2020, il concernait 97 % des classes de CP en REP et en REP+, les réseaux d'éducation prioritaire renforcés, ainsi que 92 % des classes de CE1 en REP et 96 % en REP+. À la rentrée 2020, nous avons commencé à dédoubler les classes de maternelle : le budget de l'éducation nationale fournit en ce sens un effort de 216 millions d'euros, dont l'outre-mer bénéficie également. En outre, nous adaptons nos réponses aux besoins des territoires. En Guyane, par exemple, l'État déploie depuis la rentrée 2019 un dispositif de préprofessionnalisation : les étudiants inscrits en deuxième année de licence se voient proposer un contrat de trois ans qui leur permet d'entrer progressivement dans une carrière de professeur.
Concernant l'adaptation des politiques de santé, la stratégie nationale de santé 2018-2022 comporte un volet consacré aux territoires d'outre-mer, fixant des priorités soit générales, comme l'amélioration de l'état de santé des mères et des enfants ou encore la réduction du diabète, soit territorialisées – l'accès à l'eau potable et l'assainissement pour tous à Wallis-et-Futuna, à Mayotte l'amélioration de l'accès aux soins et la garantie d'une couverture vaccinale qui protège la population. Quant aux moyens des ARS, la dotation de l'agence de Wallis-et-Futuna, par exemple, est passée de 38 millions en 2017 à près de 48 millions en 2021, à quoi s'ajoutent les investissements massifs que j'ai signalés tout à l'heure.