Intervention de Nathalie Sarles

Séance en hémicycle du vendredi 18 juin 2021 à 9h00
Organisation et financements de l'hôpital

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Sarles :

Mes questions se focalisent sur deux types de services hospitaliers. La première concerne les infirmiers qui interviennent en service de réanimation et dont j'ai reçu des représentants il y a quelques jours dans ma permanence, où ils sont venus dans un esprit constructif.

Le Gouvernement a fait beaucoup pour l'hôpital, dernièrement, ainsi que pour son personnel – je tiens à vous en remercier –, à travers les accords du Ségur, les mesures exceptionnelles dans le cadre de la crise sanitaire ou encore le rachat de la dette des hôpitaux. Cependant, plus les annonces sont nombreuses, plus il y a de frustrations, bien souvent légitimes, même si, j'y insiste, il convient de saluer l'action menée.

La crise de la covid-19 a mis en lumière les services de réanimation : pour faire face à l'afflux de patients, de nombreux infirmiers ont dû être affectés à des postes sans avoir bénéficié d'une formation spécifique suffisante, non seulement parce que nous étions dans l'urgence, mais parce que, tout simplement, une telle formation n'existe pas.

Pourtant, ces professionnels accomplissent des actes particulièrement techniques sur des cas lourds : manipulation de toxiques, intubation, dialyse… autant de gestes qui requièrent compétence et dextérité et nécessitent une surveillance toute particulière. Il est donc nécessaire de créer une formation pour les personnels paramédicaux en réanimation afin, d'une part, de certifier et de reconnaître leurs compétences et, d'autre part, de susciter des vocations et de les fidéliser dans ces services qui subissent un roulement important.

La durée de formation d'un infirmier en pratique avancée (IPA) ou en diplôme de master universitaire est cependant trop longue pour convenir dans ce cas. Il nous appartient donc d'innover pour prendre en considération la spécificité des missions de ces personnels. Ils ont élaboré des pistes de réflexion, telles que l'instauration de formations courtes, de quelques mois, à l'université avec des périodes de stages ou une validation des acquis de l'expérience (VAE). Comment le Gouvernement entend-il répondre à leurs besoins en la matière ? Disposez-vous de pistes pour les mois à venir ?

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