Intervention de Marie-Pierre Rixain

Séance en hémicycle du vendredi 18 juin 2021 à 9h00
Organisation et financements de l'hôpital

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Pierre Rixain :

En 2018, lorsque le plan Ma santé 2022 était en cours d'élaboration, un mot guidait l'ambition du Président de la République, notre ambition : le mot de proximité, car le système de santé de demain sera un réseau de proximité qui devra garantir à l'ensemble de la population un accès permanent aux soins programmés comme aux soins d'urgence. C'est de ce levier essentiel que dépendent beaucoup des réponses aux tensions que nous connaissons actuellement. La réponse à la demande de soins de la population, l'accélération du virage ambulatoire, l'allégement de la pression sur l'hôpital, l'amélioration des conditions d'exercice des professionnels de santé libéraux : tout cela repose sur une meilleure structuration des soins de proximité.

C'est tout le sens du plan « ma santé 2022 » qui prévoit entre autres la labellisation de 500 à 600 hôpitaux de proximité, une labellisation qui doit garantir à la population un premier niveau de réponse médicale, au plus près de son lieu de vie : prise en charge médicale, consultations spécialisées, accès à des plateaux techniques d'imagerie et de biologie médicale, voire d'urgence, périnatalité, orthogénie, soins de suite et de réadaptation, soins palliatifs. Cette labellisation doit également prévenir la fermeture de certains établissements aujourd'hui menacés. Je pense à l'hôpital de Longjumeau, chef-lieu de ma circonscription, pourtant déclarée désert médical par l'ARS. Il était prévu de le fermer au profit d'un établissement de pointe qui doit s'installer beaucoup plus loin, sur le plateau de Saclay, en 2024, privant ainsi tout un bassin de vie d'un hôpital de proximité facilement accessible.

L'excellence de la recherche clinique, de l'innovation, de la formation aux technologies de pointe, si elle est essentielle, ne peut être obtenue au détriment des soins de proximité, tout au contraire : les deux sont complémentaires, un principe que la crise sanitaire a largement validé, si on veut un système de santé efficace.

Monsieur le ministre, pouvez-vous faire le point sur l'avancement de ce processus de labellisation et nous indiquer les conditions à remplir par les intéressés, comme les gages qui seront donnés aux établissements en retour ?

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