Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du lundi 21 juin 2021 à 16h00
Article 1er de la constitution et préservation de l'environnement — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

En Guadeloupe, quand ils interviennent pour éteindre un incendie, les pompiers ont la boule au ventre à l'idée qu'il n'y ait plus d'eau pour le maîtriser.

En Guadeloupe, les écosystèmes sont en danger : 65 % de la ressource en eau part dans des fuites à cause de réseaux de canalisations vétustes ; les nappes phréatiques sont surexploitées et courent un risque de salinisation ; 50 % des eaux de baignade sont de qualité médiocre. L'agence régionale de santé informe que, dans dix ans, si rien n'est fait, il n'y aura plus un seul lieu de baignade autorisée en raison de la pollution des eaux. Certaines bouches d'égout se déversent directement dans la mer, alors que des enfants se baignent à quelques mètres de là.

Voilà les mots de Betty : « Dites-leur qu'on souffre. Ici, on boit de l'eau de merde, et quand je dis de l'eau de merde, ça veut dire avec des matières fécales. De quel droit fait-on vivre des gens d'une telle manière ? J'aimerais bien que les puissants fassent au moins semblant d'en avoir un peu quelque chose à foutre ! » Oui, vous n'en avez rien à faire ; oui, vous n'êtes que des arnaqueurs de l'écologie. Quel est le sens de vos circonvolutions sur les verbes « garantir », « lutter », « préserver » ou que sais-je, dans un projet de loi inutile, quand des centaines de milliers de nos compatriotes n'ont pas d'eau et qu'une catastrophe écologique s'approche ?

Voilà pourquoi ce projet de loi est une farce : vous gribouillez une nouvelle fois la Constitution, alors même que les droits fondamentaux des Françaises et des Français ne sont pas garantis. Il est trop tard ! Personne ne peut encore croire à votre numéro d'écologistes. Le médiocre projet de loi portant lutte contre le réchauffement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, auquel vous me renverrez, a déjà montré son échec, car vous l'avez torpillé. La vérité est celle-ci : vous êtes foncièrement incapables de répondre à la catastrophe climatique autrement qu'en la précipitant.

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