Nous mesurons la portée symbolique de l'inscription de la préservation de l'environnement dans l'article 1er de la Constitution. Mais nous considérons que cet ajout n'aura qu'un impact très marginal sur la lutte contre le changement climatique. L'hésitation entre « agir » et « garantir » est surtout sémantique.
L'action du Gouvernement est par ailleurs largement insuffisante pour répondre aux urgences écologique et climatique : l'ensemble des études le disent, les mesures prises par le Gouvernement depuis le début du quinquennat ne permettront pas de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40 %, et a fortiori de 55 %, d'ici à 2030.
Nous regrettons que le Gouvernement n'ait pas créé les conditions nécessaires pour parvenir à un consensus avec le Sénat. Je le rappelais tout à l'heure : tant qu'à réformer la Constitution, nous aurions eu intérêt à réformer tout le processus démocratique pour permettre que les décisions compliquées que nous devrons prendre collectivement soient acceptées par nos concitoyens, grâce aux corps intermédiaires et grâce à un Parlement renforcé.