Pour intéressant qu'il ait été, nous considérons que le débat n'a pas été serein, étant donné qu'il a été quelque peu étouffé par une action politique qui nous échappe. Le débat parlementaire n'a pas atteint le même degré de qualité que lors de l'examen d'autres textes importants. Aussi la discussion de ce projet de loi constitutionnelle a-t-elle suscité ainsi chez nous une forme de déception, car nous appelions de nos vœux davantage qu'un simple débat sémantique contraint.
J'ajoute que, quelle que soit la formulation adoptée, que sa portée soit considérée comme symbolique ou non, il est de notre intérêt à tous d'inscrire la préservation de l'environnement à l'article 1er de la Constitution. À cet égard, la mention de la diversité biologique, notion qui recouvre la faune sauvage, les espèces végétales et les habitats naturels, est tout à fait essentielle. La diversité biologique ne doit pas être oubliée ; elle doit au contraire être placée au centre de nos débats et de notre action.
Certes, la question du réchauffement climatique, qui a animé nos discussions, est importante, mais cette notion n'absorbe pas l'ensemble de la problématique environnementale. L'accident de Lubrizol, pour ne prendre qu'un exemple, n'est pas lié au réchauffement climatique.
Ne croyons pas qu'en complétant l'article 1er de la Constitution, nous aurons résolu tous les problèmes environnementaux. Il s'agit d'un premier pas qui, en ce qui me concerne, ne me pose pas de problème. En revanche, je ne me prononcerai pas pour les autres membres de mon groupe : il est vraisemblable que certains voteront en faveur du texte et que d'autres s'abstiendront.