Nous avons travaillé, tous ensemble, avec les acteurs des filières concernées, et je crois que nous avancerons aujourd'hui de manière significative. La question de la rémunération des agriculteurs s'inscrit en effet dans le cadre beaucoup plus large de l'équilibre des relations commerciales entre les différents maillons de l'ensemble de la chaîne. Au nom de cet équilibre, aujourd'hui bafoué, je pense que certaines avancées sont nécessaires, notamment en matière de MDD, de non-discrimination tarifaire et de ligne à ligne.
Au nom de ce même équilibre, je m'opposerai cependant à certains amendements qui risqueraient de créer un nouveau déséquilibre qui serait, cette fois, en défaveur de la grande distribution, comme la suppression ou l'encadrement strict des pénalités logistiques. La rémunération des agriculteurs est ma priorité, mais nous avons également besoin des industriels de l'agroalimentaire et des distributeurs, et si un rééquilibrage des relations est aujourd'hui nécessaire, il ne doit léser aucun des acteurs car, au bout du compte, ce sont nos concitoyens et nos agriculteurs qui en paieraient le prix.
Mes chers collègues, cette loi n'est pas qu'une étape : elle marque un tournant dans notre combat pour la juste rémunération des agriculteurs. Ils nous ont prouvé une fois de plus, pendant la crise, combien leur travail était au cœur de notre souveraineté. Aujourd'hui, avec cette loi, nous établissons la juste et digne reconnaissance de leur courage, de leur engagement et de la passion qui les anime.