Il convient aussi d'identifier les mauvaises pratiques de la grande distribution et des centrales d'achat : négociations jusqu'à la déflation, déréférencements abusifs, services internationaux pas toujours réels, pénalités de toutes sortes. Nous devons mettre bon ordre à tout cela. Abordons ces points, avançons, particulièrement au sujet des services internationaux, puisque la commission d'enquête a découvert, au-delà des centrales qui organisent le regroupement à l'achat, des centrales de services internationales, hébergées en Suisse ou en Belgique pour des raisons évidentes : il faut en savoir davantage sur leur rôle, sur la nature des services qu'elles proposent et surtout sur leurs tarifs. Quant aux pénalités logistiques, convenues lors des négociations entre les industriels et les distributeurs, il n'est pas normal qu'elles s'élèvent parfois à des centaines de milliers d'euros pour un retard de livraison ou une imperfection des produits.
Nos propositions visent donc à instaurer des négociations commerciales plus collaboratives – et non coopératives, cher Grégory Besson-Moreau ; quoi qu'il en soit, elles ne doivent plus se situer dans l'ordre de la confrontation. Notre unique objectif est d'aboutir à un partage juste, réel, de la valeur créée par l'ensemble des acteurs, y compris les agriculteurs, qui, aujourd'hui, ne retirent pas de leur travail un revenu digne des efforts qu'ils fournissent.