Je propose la régulation des marchés agricoles, avec des quotas de production et d'importation, des coefficients multiplicateurs et, surtout, des prix planchers, pour que les marchés soient plus stables et pour que les agriculteurs soient mieux payés. C'est du bon sens – j'ignore s'il est paysan – et c'est une évidence.
À ce bon sens, monsieur le rapporteur, vous avez opposé en commission vos exagérations et vos sophismes. Vous avez poussé des hauts cris, m'accusant de réinventer les kolkhozes et de vouloir que l'étoile rouge flotte sur nos campagnes. Mais ces instruments que sont les quotas et les prix planchers, Bruxelles en a usé pendant des décennies, sans que l'Union européenne s'apparente à l'Union soviétique. Vous m'avez répliqué, avec un goût du paradoxe, que le prix plancher deviendrait vite un plafond.