…et que le système avait fonctionné pendant des années avec des quotas et des prix minimaux, qui ne dérangeaient personne.
Voilà la bataille qui mérite d'être menée pour l'agriculture, mais aussi pour l'industrie, pour notre santé et pour notre planète tout entière. Je vous rappelle que, selon Nicolas Hulot, la mondialisation et les traités de libre-échange sont la cause de tous les problèmes écologiques. Je vous rappelle aussi les propos, vite oubliés, tenus par le Président de la République l'an dernier : « Déléguer notre alimentation, notre protection […] à d'autres est une folie. »
La bataille que nous devons mener, c'est celle d'une déglobalisation organisée, une déglobalisation choisie et non subie, passant par d'autres accords et d'autres traités – et non pas par des guerres et des conflits, avec des peuples rendus fous de haine, fous de colère, fous d'être appauvris et fous de n'être pas écoutés. Voilà le scénario que vous devriez écrire aujourd'hui : celui d'une exception agriculturelle, tout comme nous avons une exception culturelle, pour que la terre et ses fruits sortent du libre-échange.