Il appartient donc aux consommateurs de se réapproprier non pas seulement l'acte d'achat mais aussi l'acte de rémunérer. Monsieur le rapporteur, vous étiez farouchement opposé, lors des auditions, à l'idée d'un « rémunérascore ». Je félicite les députés de tous bords, de votre groupe mais aussi du mien, d'avoir engagé le débat en déposant une série d'amendements, grâce auxquels la disposition se trouve désormais inscrite dans le texte.
Améliorer et protéger la rémunération des agriculteurs français, c'est aussi protéger leur production contre les pratiques trompeuses ayant pour objet des produits alimentaires dont les ingrédients ne sont pas tous français. C'est l'objet d'un de mes amendements adoptés en commission, devenu l'article 3 bis . Espérons qu'il reste en l'état, car c'est aussi un moyen de réaffirmer notre souveraineté alimentaire.
L'agriculture française est à un carrefour, celui de sa transition. Elle ne saura la réussir que si elle en a tous les moyens.