Ce sera une demande de retrait ou un avis défavorable, cher Thierry Benoit. Je vous rappelle que le texte prévoit déjà une clause d'indexation automatique des matières premières agricoles. Pourquoi des matières agricoles ? Parce que le monde agricole est en détresse et que notre priorité doit être la rémunération des agriculteurs – ce qui ne veut évidemment pas dire que le monde industriel ou le monde de la grande distribution ne connaissent pas, eux aussi, des difficultés.
Lors de la commission d'enquête, j'avais effectivement évoqué la possibilité de travailler sur un indice calqué sur celui du bâtiment afin de faire évoluer les matières premières industrielles. Toutefois, en l'absence d'étude d'impact réelle et de travail global sur le monde industriel, il me paraît délicat d'aller en ce sens. Rappelons que dans le prix d'un produit transformé par l'industrie agroalimentaire, la part de la matière première agricole est de 10 %. Légiférer sur les 90 % restants risquerait de provoquer des dégâts collatéraux que nous ne maîtrisons pas.
Je pense que nous devons plutôt avancer sur la non-discrimination tarifaire ou sur la rémunération ligne à ligne, à travers des amendements ciblant spécifiquement l'industrie agroalimentaire.