Nous voulons en revenir à un cadre et à une régulation plus forts que ne le prévoit votre proposition de loi. Si vous me répondiez, comme à la buvette – je l'ai déjà raconté – que l'Union européenne et l'Organisation mondiale du commerce l'interdisent, nous pourrions discuter des solutions possibles ; il y aurait alors un débat franc avec nous et avec les Français sur l'avenir de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire.
Soit vous croyez vraiment à vos arguments, soit vous vous cachez derrière des paravents en refusant d'évoquer ces contraintes, qui sont essentiellement idéologiques. Les fanatiques ne sont pas sur nos bancs ! Nous proposons une régulation, comme cela s'est pratiqué pendant des décennies en Europe.
Voici ce que m'a livré un cultivateur d'abricots à Villeneuve-sur-Lot, affilié à la FNSEA, de retour de Bruxelles où il avait rencontré la section « lait » de la Commission : « J'avais l'impression d'avoir devant moi les petits soldats de Milton Friedman. » Comment sortir de cette puissance idéologique qui s'est installée dans les têtes à la Commission, mais aussi chez les dirigeants de notre pays ?