Si l'on prend le cas du blé, même si cette matière première ne se situe pas dans cette logique, le prix sera ainsi pondéré en fonction du FOB observé sur le marché Rouen – prix internationalement reconnu – mais sans descendre en dessous de ce prix-là parce que l'agriculteur estime qu'il ne peut pas produire en deçà d'un tel niveau.
Il s'agit alors de règles contractuelles minimales et non pas de règles nationales. Le tunnel défini permettra à l'agriculteur de s'assurer d'un prix tenant compte de son coût de production, donc de l'équilibre financier de son exploitation. De son côté, l'acheteur-transformateur s'assure que le prix ne va pas exploser et le placer hors marché, dans l'incapacité de vendre son produit à la grande distribution. Cette notion me paraît intéressante. Il ne s'agit en aucun cas d'un tunnel administratif élaboré à partir de prix définis au niveau national. Mes coûts de production ne sont pas identiques à ceux Jean-Baptiste Moreau, par exemple, car nous n'avons pas les mêmes structures d'exploitation, la même façon travailler ou, par exemple, les mêmes contraintes pédoclimatiques.