Les conditions de travail dans la filière alimentaire relèvent alors peut-être d'un autre organisme. Nous aurions apprécié une proposition en la matière.
Nous souhaitons tous aller vite dans l'examen de la proposition de loi, mais permettez-moi de dire encore quelques mots. Pour travailler sur l'application de la directive européenne sur le devoir de vigilance et sur les conditions de travail dans les chaînes de production, je peux témoigner que nous sommes démunis sur ces sujets. Sur la transition écologique, nous sommes éclairés par l'Agence de la transition écologique, l'ADEME. Le ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion, en revanche, ne dispose d'aucune agence travaillant sur les conditions de travail. Nous aurions pourtant besoin d'éclaireurs pour nous soutenir dans notre réflexion sur la transition écologique et sociale. La prochaine élection présidentielle pourrait constituer une occasion bienvenue de proposer la création d'une agence de la transition écologique et sociale afin d'accompagner les mutations professionnelles des agriculteurs et des ouvriers en matière de conditions de travail et de rémunérations. Le sujet mérite en tout cas que l'on y réfléchisse.
Monsieur le ministre, dans les années 1960, vos prédécesseurs avaient inventé le Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA) afin d'accompagner les mutations professionnelles. Au cours des prochaines années, dans le secteur agroalimentaire, des filières industrielles vont fermer et d'autres vont se créer. Notre société doit être en mesure d'accompagner ces évolutions face auxquelles nous sommes désarmés aujourd'hui.