Oui, la République est frontalement attaquée par des prêcheurs de haine mais ceux-ci sont hélas, il faut le dire, secondés par des complices conscients ou inconscients, ceux que Lénine appelait les idiots utiles – en l'occurrence, ici et maintenant, les idiots utiles de l'islamisme. Il est plus que temps de reconstruire ce que nos abandons collectifs ont abîmé, fissuré, fracturé. Il est plus que temps d'affirmer haut et fort ce qu'est le projet républicain et de mobiliser nos concitoyens autour des piliers qui le fondent afin de lutter contre la tentation du repli et du rejet.
Mes chers collègues, il faut avoir le courage aujourd'hui de lutter contre le séparatisme mais aussi contre l'entrisme des ennemis de la République, prêcheurs de haine et promoteurs d'une contre-société basée sur le rejet total de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ainsi que de tous nos principes fondamentaux. La République, c'est le débat démocratique. Aujourd'hui, nous voulons débattre de ce texte pour qu'il retrouve son équilibre originel. Nous ne voterons donc pas la motion de rejet de nos amis socialistes mais je ne doute pas que, sur tous les bancs, nous serons nombreux à défendre ce que Victor Hugo disait de la République : une idée, un principe, un droit, « l'incarnation même du progrès ». Plus que jamais, mes chers collègues, vive la République !