De cet amalgame ne surgit que le spectre de la discrimination : vous suggérez que le danger du prosélytisme serait tel dans notre pays que des communautés entières seraient soumises à la loi non plus de l'État mais de la religion, sans prouver, à travers une étude d'impact, qu'il s'agirait d'une réalité à combattre par une loi de ce type. Ce faisant, vous tombez dans le piège de ceux qui utilisent le terrorisme pour diviser les Français et engager une guerre de religion.
De surcroît, armés des mêmes prétextes, vous vous attaquez à nos libertés fondamentales et aux libertés associatives. Ces mesures ont alerté le Conseil d'État, la Défenseure des droits, de nombreuses et nombreux universitaires et bien sûr des associations aussi diverses et importantes qu'Anticor, Greenpeace, la Quadrature du Net ou le Syndicat des avocats de France.