…ce qui ne vous empêche pas de respecter les lois de votre pays, d'autant plus que nombre de lois françaises sont des lois de liberté et non de coercition. Prenons l'exemple de la liberté d'avorter : ce n'est pas une obligation, on n'a jamais dit que les femmes qui ne souhaiteraient pas avorter y seraient contraintes, et celles qui considèrent que ce serait un péché sont en droit de faire comme elles l'entendent. Chaque fois qu'une liberté semble aller contre une prescription d'un culte, il faut se souvenir que c'est avant tout une liberté. C'est pourquoi la religion et l'État doivent vivre chacun de son côté. Bien sûr, la rencontre se fait dans la cité – je vais y revenir –, mais cela n'autorise pas des dirigeants politiques, et vous serez, j'en suis sûr, d'accord avec moi, à dire ce qui doit se trouver dans la religion et ce qui ne doit pas s'y trouver.