Madame la ministre déléguée, je regrette que vous ne vous soyez pas exprimée sur ces amendements. Compte tenu de l'importance, de la gravité du sujet qu'ils abordent, ils mériteraient de recevoir une réponse du Gouvernement, qui tient manifestement à rester silencieux et à les ignorer. Les arbitrages ministériels sont tombés : aucune prise de position, aucun courage face aux avancées de l'islamisme politique en matière de prosélytisme ou encore de port ostensible de signes religieux !
J'entends les arguments qui nous sont opposés : durant des années, nous avons vécu dans un équilibre tel que le port de signes religieux au sein d'un service public ne posait pas problème. Or, si nous débattons de ce texte, c'est précisément parce qu'un problème a surgi, parce que l'islam politique a entrepris de conquérir les territoires et les âmes, parce que cette conquête s'opère aujourd'hui dans la rue, dans les services publics. Il faut réagir, ériger des garde-fous ! Vous feignez de ne rien voir, d'ignorer la difficulté ; mais lorsqu'une patiente hospitalisée refuse de se laisser soigner par un homme, nous nous trouvons confrontés à la négation même de ce qu'est le service public en France, de ce qu'est la République ! Le précepte religieux entend dominer la loi : voilà l'enjeu ! Un usager du service public ne peut faire prévaloir son appartenance religieuse sur la loi de la République ! Tel est l'objet de ces amendements.