Tout d'abord, madame la ministre déléguée, monsieur le rapporteur général, vous ne pouvez pas ne pas voir de relation entre le combat des femmes qui, parfois au prix de leur vie, rejettent le voile comme signe de soumission et d'infériorisation, et le cas des centaines voire des milliers de femmes qui en France, dans certains quartiers, ne peuvent pas faire autrement que de le porter. Je vois, pour ma part, un lien très clair.
Quant à la question que vous posez, monsieur Corbière, je voulais l'évoquer à l'occasion de mes amendements à venir mais puisque vous m'incitez à le faire maintenant, je le fais bien volontiers. D'abord, vous ne parlez jamais autant de la religion juive que pour défendre la religion musulmane. On n'a jamais autant entendu parler de la kippa que depuis que nous étudions ce texte. Sur la question du port de la kippa, j'ai interrogé des juifs, qui m'ont dit deux choses. Premièrement, nombre d'entre eux ne la portent plus par crainte pour leur sécurité.