Ses propos sont éclairants, car ils nous rappellent qu'en tant que législateur, nous sommes tenus de protéger la liberté de conscience des élèves. L'école n'est pas faite pour les adultes mais pour les enfants, et il n'y a pas lieu de leur imposer la manifestation ostensible d'une opinion religieuse. Mme Kintzler a également rappelé que l'on peut toujours sortir de l'assignation. Il y a là matière à réflexion. Nous ne comprenons pas pourquoi vous êtes aussi fermés à ce sujet – la question fait d'ailleurs débat entre vous, ce qui n'est pas étonnant. En adoptant la mesure que nous préconisons, vous lanceriez un signal que nous attendons tant à ceux qui veulent imposer à autrui – en particulier aux enfants et aux mineurs, situation gravissime – leur propre conviction religieuse. Ce serait un signe puissant de votre volonté de lutter réellement contre le séparatisme.
Pour terminer, j'ajoute que nombre de personnes auditionnées nous ont dit que l'école était une cible privilégiée des islamistes. Nous le savons.