Vous envisagez par exemple de l'interdire dans le métro. En tentant de rendre vos prises de position cohérentes, vous finissez par proposer des règles insensées.
Vous avez également évoqué ce qui constitue un point de divergence majeur avec nous, et qui nous empêche de vous suivre : vous placez un signe égal entre voile et islamisme politique. Pour notre part, nous considérons, certes, qu'il peut y avoir une récupération de signes religieux, en particulier du voile, notamment par l'islamisme politique – nous avons évoqué en commission spéciale, au cours d'un débat très intéressant, l'influence des Frères musulmans et le port du voile au-delà du territoire national, en Europe et dans l'ensemble des pays musulmans –, mais nous pensons que le voile n'est pas en soi le signe d'une appartenance à l'islamisme politique.
Monsieur Diard, le principe de neutralité s'applique déjà dans le cadre scolaire aux activités d'enseignement.
Par ailleurs, nous avons déjà expliqué que si le port du voile et de signes religieux de façon générale devait avoir un effet assimilable au prosélytisme ou qu'il devait remettre en cause les règles de fonctionnement du service public de l'éducation nationale, voire poser des problèmes d'ordre public, il tomberait sous le coup d'une interdiction déjà prévue par le droit existant qui permettrait de prendre des mesures. Le dispositif juridique est donc déjà complet.