Si, madame la rapporteure ! En commission mixte paritaire, vous avez indiqué que cet article représentait un point de blocage dans la tentative de parvenir à un accord sur le texte et que vous ne reviendriez jamais, quoi qu'il arrive, sur cette disposition de l'article 21.
Ce soir, nous sommes de nouveau mobilisés aux côtés des familles que nous avons rencontrées et écoutées. Je le dis à titre personnel, mais je suis certaine que d'autres collègues partagent mon expérience. Je ne connaissais pas très bien ces dispositifs ; je les ai étudiés afin de comprendre leur fonctionnement. Lorsqu'on entre dans les détails du quotidien de ces familles – ce que nous aurons probablement l'occasion de faire lors de l'examen des amendements –, on s'aperçoit que la majorité d'entre elles souhaitent respecter l'ensemble des préconisations du ministère de l'éducation nationale.
Depuis hier soir, nous voyons la majorité s'éloigner très largement du discours et de la communication officiels du Président de la République. La lutte contre l'islam radical n'est qu'un affichage, et vous n'affrontez pas le cœur des difficultés. Nous ne reviendrons pas sur le débat d'hier, mais vous refusez de traiter les sujets du voilement des fillettes et du burkini. Encore tout à l'heure, vous avez osé dire qu'il n'y avait pas de problème de réunions non mixtes à l'UNEF ! Vous refusez de débattre de ces questions.
L'ensemble des parlementaires qui se sont mobilisés sur cette question de l'IEF l'ont fait pour défendre la liberté d'enseignement, liberté fondamentale que vous souhaitez mettre sous cloche. J'espère que nous obtiendrons ce soir de nouveaux éléments, monsieur le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, car, malgré nos demandes répétées, nous n'avons obtenu aucune donnée chiffrée – ce que des parlementaires de la majorité ont d'ailleurs reconnu. Nous ignorons ainsi le nombre de familles concernées par des déviances et éloignées des valeurs de la République, alors que vous les invoquez en permanence.
Les familles sont très inquiètes parce que vous campez sur vos positions alors que nous ne disposons pas de l'ensemble des éléments nécessaires à l'élaboration de dispositifs adéquats pour lutter contre l'islam radical.